Darren Aronofsky a toujours été un cinéaste clivant, et son septième long-métrage (après l'échec de "Noé") ne déroge pas à la tradition, comptant grosso modo autant de détracteurs que de défenseurs.
Pour ma part, je me situe sur la médiane concernant "Mother!", tant le réalisateur new-yorkais alterne virtuosité technique et lourdeur métaphorique au cours de ce film étrange, dont l'héroïne est interprétée par sa compagne de l'époque, la belle Jennifer Lawrence.
Celle-ci campe la muse d'un artiste anonyme (avatar d'Aronofsky lui-même?), interprété avec excès et gourmandise par un Javier Bardem aux allures pantagruéliques.
Du côté des atouts, il faut reconnaître à Aronofsky la richesse et l'amplitude de sa mise en scène, ainsi qu'une singularité et un jusqu'au boutisme assez rafraichissants.
En revanche, au delà du manque de subtilité constaté par moment, ce qui m'aura le plus gêné réside dans l'aspect redondant du scénario, puisque le même schéma narratif se répète du début à la fin, avec simplement une gradation dans la folie déployée à l'écran, reflet de la psyché tourmentée de l'héroïne.