Je crache rarement sur les vieux films, trop conscient·e qu’il est parfois difficile de remettre les choses dans leur contexte. Ici, je fais exception : mis à part le fait (important) que les créateurs ont dû, pour s'exprimer, jouer au chat et à la souris avec une censure encore sévère (entreprise qui s’avère finalement plus gênante qu’éclairée même vu d’aujourd'hui), le film n’a pas d’histoire et rate tous ses engagements. Il avait pourtant des choses à dire sur le viol et le Viet Nam notamment, sans compter la jeunesse qui est bien sûr son thème principal, mais rien ne va au-delà d’un survol prudent de ses sujets. On les fuit dès qu’une réflexion menace de s’installer (encore un résultat, sans doute, de l’épée de Damoclès de la censure), pour bringuebaler dans des scènes d'action faisant figure d'îles flottantes dans une histoire sans rythme. Même s'il faut comprendre pourquoi il a pu être difficile de se rattraper aux branches étant donné les obstacles, il y a mieux dans le genre.