Je lis ici et là une comparaison avec Forrest Gump, ce qui est plutôt faux et encore plus avec Rain Man... Le film avec Tom Hanks utilisait le handicap pour mettre en valeur une histoire "différente" par son personnage et faire défiler l'Histoire récente à travers un point de vue qui ne la comprend pas, ici c'est tout l'inverse.
Khan est partiellement conscient de ce qui l'entoure. Le choix de l'autisme est finalement une nécessité pour garder la narration crédible. C'est aussi un manque de confiance dans l'humanité et au vu de la bêtise ambiante je ne le blâme pas. L'auteur avait besoin d'un personnage qui ne se laisserai abattre par rien, difficile à trouver sans en faire un surhomme. Le choix de la simplicité était soit un robot, soit un autiste mué par une seule obsession. Quand tous les autres personnages du film sont tentés par l'abandon ou la violence face à l'horreur qui s'abat sur eux, Khan reste d'une volonté et d'une pureté à rendre jaloux les publicitaires pour marques de lessive.
Malgré des passages caricaturaux à foison impossible de déceler la moindre malhonnêteté ironique ou cynisme dans My Name Is Khan. Là où des gens sensés ne font que quelques pics émotionnels à travers leur film, celui là les enchaîne consciencieusement tout le long de ses 2h40. Petit conseil, buvez 3 litres d'eau pendant le film pour prévenir toute déshydratation si vous avez les larmes qui montent dès le début niais à souhait.
Devant tant de naïveté et de simplicité premier degré je me suis surpris à baisser la garde.