Un film fort et brut sur la pédophilie avec un acteur incroyable (Joseph Gordon-Levitt).
La principale limite du film - et peut-être sa difficulté d'appréhension par les spectateurs - tient dans le point de départ (cf. précision scénaristique ci-dessous)
L'homosexualité présumée latente du jeune garçon de 8 ans pourrait passer pour un trouble de comportement : elle transformera la jeune victime en coupable consentante voire en rabatteur pour un pédophile. Question : comment un jeune garçon de 8 ans peut ressentir du "désir" aussi tôt ? Est-ce dû au comportement de sa mère, femme isolée à la fois possessive et aux multiples aventures amoureuses.
Cependant, comment ne pas considérer le film sous un angle d'illustration d'une société dans laquelle les adultes (souvent des hommes) se comportent de manière nauséabonde (violente et immorale) ?
Au "jeu" des parallèles, on peut citer la fiction de Lola Lafon Chavirer qui reprend un thème similaire : la manipulation des enfants par les pédophiles (dans le livre, les jeunes filles victimes de pédophiles servent elles-mêmes de rabatteuses pour d'autres enfants).
(la fiction ayant hélas été confirmée et dépassée par la réalité dans de sordides "faits divers")
A l'arrivée une oeuvre sensible et subtile avec des images dont le réalisme sordide peut heurter.
Comparaison encore, Mysterious skin se situe donc dans la veine de Requiem for a Dream.
Pour le meilleur comme le pire...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2005 et LaCinetek et UniversCiné, il n'y a pas que Netflix dans la vie
Créée
le 13 mars 2023
Critique lue 24 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Mysterious Skin
Il était une fois deux enfants dont les vies furent brisées. Cela se passa pendant un été. Un curieux homme était entré dans leurs vies et en ressortit non sans dommages. Le premier enfant oublia et...
Par
le 31 oct. 2010
123 j'aime
1
J'avais posté l'article suivant, à l'époque - ça peut être repris ici : En allant voir le dernier Araki, je m'attendais à être troublé. Je n'y ai rien appris que je ne savais déjà, ni sur moi, ni sur...
Par
le 25 sept. 2010
106 j'aime
5
Pour qui connait un peu l’univers de Greg Araki, les couleurs acidulées qui ouvrent son film ne sont guère surprenantes : elles renvoient à cet univers adolescent et kitsch qu’il a l’habitude de...
le 2 oct. 2015
95 j'aime
28
Du même critique
Ils sont des livres dont on se souvient toute sa vie. Mais avec un sentiment de satisfaction modéré, tiède. Celui-ci en fait partie. Et pourtant il était précédé d'une belle réputation - due à de...
Par
le 7 juil. 2021
11 j'aime
10
Je n'ai que trois choses à enseigner : la simplicité, la patience, la compassion. Je ne m'attendais pas à retrouver une sagesse aussi terrienne dans le Tao te king. Bien sûr, le symbolisme et...
Par
le 3 mai 2021
9 j'aime
Lire l'Amant, c'est d'abord faire abstraction du film. Non pas qu'il soit mauvais, Les rythmes, les ambiances, la magie n'y sont juste pas identiques. Lire Marguerite Duras, c'est parcourir des...
Par
le 27 janv. 2021
9 j'aime
7
