Ou comment aborder un sujet délicat
Le premier film, et aussi le seul me semble t-il que j'ai vu de Gregg Araki étant Smiley face, je me suis demandée comment il pouvait faire des comédies aussi délirantes et passer au drame d'un claquement de doigts. J'ai maintenant ma réponse.
J'ai rarement eut l'occasion de voir des films traitant sérieusement le sujet de la pédophilie, et j'ai même rarement été convaincue du résultat... Sauf mysterious skin, qui aborde le sujet d'une manière qui va bien sur nous déranger (ou alors si ce n'est pas le cas vous pouvez faire un tour par la case hopital psychiatrique), sans pour autant se vouloir choquant. Les scènes sont à la limite du supportable, mais il y a aussi une espèce de légèreté derrière, qui permet au spectateur de souffler un peu, de se remettre de la scène qu'il vient de voir. Je ne saurais dire ce qui m'a fait cet effet, mais je suspecte fortement la musique, composée uniquement de post rock, j'ai pu y retrouver avec une immense joie Sigur Ros. MAIS étant une grande fan de post rock, peut être suis-je influencée par mes goûts.
Hormis la musique, la grâce est également apportée par la façon de filmer les 2 acteurs principaux. Je pense que si rien n'avait été mis en valeur de la sorte, on serait vite tombé dans un espèce de "requiem for a dream", où tout est sombre, où même les bons moments ne sont qu'illusion. Les acteurs sont très bons voir excellents pour certains (Gordon Levitt a toujours été au top de toute manière :p), même les enfants.
Un très bon film à voir et une bande son à savourer.