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Ennui estival.

Journées blanches, promenades sans but, conversations absentes. Attente lasse.

Puis coup soudain, dans quelque insignifiante situation, où on essaie de s’occuper avec ce qui entoure. Coup qui, ne magnifiant pas la réalité, au moins donne une chose à laquelle tendre; lentement, douloureusement, anxieusement.

Attendre lasse à nouveau, de loin regarder l’inanité de l’agitation ailleurs et sentir le vide en soi.
Attendre longtemps, aiguilles sur la montre flasques, fondues par le soleil.

Puis angoisse, inertie, mutité. Stupeur. Lutte, en se lésant, pour on ne sait quoi, crucial cependant. Victoire, laissant étrangement fatiguée, mais victoire. Quelque chose de nouveau commencera.

Être avec elle; la regarder, sans parler, sans solliciter. L’écouter mais n’avoir rien à dire. La regarder.

Approcher du seuil d’une vie nouvelle, en entrevoyant sa lumière, son assurance.

Nuit, musique forte. Danse. Moments oniriques, présageant peut-être contact, bref mais si intense. Mais les lèvres ne se touchent jamais.

Elle demande pourtant une faveur, reconnaissante, ou peut-être profitant d’une faiblesse émotionnelle. Une faveur inestimable, tant elle fait recevoir bien plus qu’elle donne. Plaisir, remonté du fond de l’inconscient, appuyé par le dépit, de dire non. Séparation.

Jour blanc. Promenade sans but, conversation routinière. Extérieurement calme, pensive, absente. Tempête de frustration. Sentiment d’avoir gâché.

Faveur accordée. La vie semble se remplir. Sa reconnaissance réelle. Réelle?

Nuit, solitude, inaction. Regarder sa fenêtre éclairée, n’espérant rien, pourtant espérant.

Jour blanc. Lit, inertie, absence.

Mais l’espoir n’est jamais éradiqué.

Nuit, musique forte. Attente d’on ne sait quoi. Regarder ailleurs, puis la regarder avec quelqu’un d’autre, à nouveau. Croire, sachant la conviction fausse, mériter que soit accordée par elle la même faveur.

Mais seulement les lèvres se touchent. Celle ayant dépassé le seuil considère celle n’ayant pas étrangère, pas encore pourtant complétement étrangère à elle.

Solitude. Eau froide enveloppant le corps déjà auparavant transi.

Amertume.
Owen_Flawers
9
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le 25 mai 2013

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Owen_Flawers

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