La caméra immersive de Frederick Wiseman, petite souris fouinant dans l'immense vaisseau planté sur Trafalgar Square, va et vient et montre, montre tout, écoute et regarde. Plongé avec elle dans le navire, on observe la manière dont il fonctionne.
Des réunions au sommet aux visites guidées pour enfants en passant par le travail des restaurateurs, on assiste à tout ce qui participe au mouvement continu de cette immense entreprise qu'est la National Gallery.
On parle marketing et image, se posant la question du public, de la manière dont le musée est perçu ou de la pertinence de s'associer ou non au marathon de Londres. On écoute les guides évoquer Poussin, Rembrandt, Vinci, la technique du Caravage, Le Titien. On les écoute s'adresser à des publics divers, différents, multiples, des spécialistes, des enfants, vous et moi.
On assiste aux cours de dessin, nus académiques, cours spécialisés, approches transversales. On observe le travail des restaurateurs en comprenant comment les techniques actuelles cherchent à préserver l'œuvre sans l'altérer, réservant aux générations futures le droit de revenir dessus.
On est comme les millions de visiteurs de cet immense musée gratuit, on regarde, on apprend, on s'émerveille. National Gallery est un film passionnant.