En Corée du Sud, le parrain de la pègre la plus influente meurt d’un accident tragique. La police pense alors le moment venu pour faire jouer son infiltré afin de dissoudre de l'intérieur cette organisation tentaculaire, dont les dissensions internes ralentissent l’élection du nouveau chef.
Scénario habilement complexe, où on est mené par le bout du nez jusqu’à la toute dernière minute ; en effet, le final nous surprends d'une nouvelle lecture du film. La psychologie du flic infiltré, personnage central qui se retrouve coincé entre son attachement pour certains mafieux et son devoir de policier, est assez bien développé au niveau de la dualité des choix, coeur ou raison, et entraîne pas mal de moment d'émotions et de tensions nous faisant souvent douter sur l'issue de la trame... Le développement oscille entre des passages de suspenses et dialogues tendus, dynamisés ensuite par des scènes-chocs et survoltés, comme, par exemple, la rixe débutant dans le parking souterrain et se terminant effroyablement dans l'exiguïté d'un ascenseur. L’intrigue du long métrage est portée par des acteurs de qualités, interprétant avec habileté et intensité leurs rôles. Et niveaux techniques, on transite dans une ambiance stylisée et attrayante comme savent si bien le faire les cinéastes asiatiques talentueux, et Park Hoon-Jung en fait partie.
J'ai pris un grand plaisir en compagnie de ce polar de gangsters et flics qui se manipulent les uns les autres... Et, le dénouement passé, l'épilogue m'a sidéré... moi aussi j'ai été dupé ?