Une nouvelle fois avec Carpenter, je salue les qualités du film, sans y être moi-même particulièrement sensible.
Le premier visionnage de "Escape from New York" ne m'avait déjà pas hyper emballé, mais je pensais sincèrement que ma (relative) déception pouvait être liée au contexte.
Hélas, en le revoyant hier soir, je n'ai pas été davantage ébloui.
Oui, c'est un bon petit film sympa et attachant, avec un arrière-plan politique appréciable, mais je n'accroche pas plus que ça, notamment en raison de son rythme lancinant.
Certes, le concept est génial, avec cette prison à ciel ouvert peuplée de déchets de l'humanité, et l'idée de faire se crasher le POTUS au milieu de cette jungle urbaine est brillante.
Certes, le héros Snake Plissken (Kurt Russell) dégage un vrai charisme, son influence majeure sur la pop culture peut en témoigner, et les nappes électroniques composées par Carpenter himself collent parfaitement à l'ambiance crépusculaire du film.
Mais je ne suis pas convaincu par la manière assez naïve dont le réalisateur exploite ces ingrédients prometteurs.
Je trouve qu'"Escape from New York" manque singulièrement de punch, sans parler des facilités narratives et de péripéties parfois sans queue ni tête (le combat sur le ring).
Par ailleurs, la photo s'avère trop sombre à mon goût, et l'interprétation laisse parfois à désirer, malgré un casting composé d'acteurs charismatiques (Lee Van Cleef, Harry Dean Stanton, Ernest Borgnine, Isaac Hayes...).
Je vais quand même poursuivre l'exploration de l'œuvre de Carpenter, mais j'ai l'impression qu'il vaut mieux avoir découvert ses films à l'époque de leur sortie pour les apprécier pleinement.