Nikita (1990) est le film qui a bouleversé mon adolescence, et pour cause ; c’était la première fois que je découvrais une femme forte dans le cinéma français, puis le film en lui-même m’a fait beaucoup d’effet.
L’histoire est celle d’une jeune toxicomane (Nikita, incarnée par Anne Parillaud) qui, à la suite du meurtre d’un policier qu’elle a commis lors d’un cambriolage, se retrouve à devoir servir les services secrets français, sans quoi elle finira au cimetière. Pour ça, elle suit une formation de longue haleine sous l’œil mi-expert mi-attendri de son mentor Bob (Tchéky Karyo), processus au terme duquel elle se transformera en femme fatale doublée d’une machine à tuer.
En plus d’être d’une grande beauté, Anne Parillaud est juste hallucinante dans ce film (qui lui rapporta un César de la meilleure actrice mérité); elle sait alterner violence et fragilité, son physique gracile venant contraster avec la brutalité dont son héroïne peut faire preuve. Au bout d’un moment, on ne peut qu’être pris d’affection pour cette femme qui n’aspire qu’à mener une vie normale et pleine d’amour, loin des missions à haut risques qui l’enchainent à son passé et l’abiment.
Outre le casting riche (il y a Jeanne Moreau, Jean-Hugues Anglade et Jean Reno aussi), c’est surtout la mise en scène efficace qui fait de Nikita un thriller/film d’action solide. En effet, c’est bien rythmé et, qui plus est, esthétique. En plus, on a droit à une BO tantôt grave, tantôt calme, qui donne toute son âme au film. Certaines scènes comptent à juste titre parmi les plus mémorables du cinéma français.
Enfin, ce Besson est une référence du genre qui vaut le coup d’être regardé et qui mérite 8/10.