Considéré comme LE film culte de Luc Besson (enfin, avec un ou deux autres, quand même), « Nikita » n'a pas aussi bien vieilli qu'un « Léon ». Toutefois, il faut reconnaître que cela fonctionne plus que pas mal un bon moment, Anne Parillaud crevant l'écran dans le rôle-titre, toute la partie consacrée à sa formation étant clairement la meilleure, avec son lot de scènes franchement bien foutues voire assez savoureuses.
Malheureusement, alors que tout était sur les rails, Besson fait un virage presque à 180° degrés par la suite en signant une second partie certes maîtrisée mais franchement banale, à base de fusillades et de scènes d'action n'ayant pas toutes bien vieillies, avec en prime le rôle le plus court de la carrière du grand Jean Bouise, sorte de figuration améliorée : lorsque l'on sait que c'est son dernier rôle à l'écran, c'est quand même un peu triste.
Les seconds rôles ont de façon générale beaucoup de mal à exister ici, même la présence de Jean Reno, qui m'avait pourtant marqué enfant, m'a paru bien mitigée, seul Tchéky Karyo et (un peu) Jean-Hughes Anglade parvenant à exister face à la tempête Parillaud. Après, ça respire les 90's et conserve un certain charme, malgré un statut pouvant paraître un peu usurpé lorsqu'on le (re)voit aujourd'hui.