« on va la finir cette mission, sinon je te dissous la gueule »
Le cinéma by Luc Besson, c’est toujours au moins divertissant. Dans Nikita, on est encore un cran plus haut : c’est presque un bon film. Notamment parce que les trois personnages principaux ont un peu plus d’épaisseur que d’habitude, et c’est largement dû à l’interprétation plutôt juste livrée par Tcheky Karyo, Jean-Hugues Anglade et Anne Parillaud (m’enfin, le César pour elle, c’était un peu beaucoup quand même).
La structure classique d’un film made in Luc Besson, c’est une succession de moments badass gonflés à la testostérone et à l’epicness ; le scénario est par définition réduit, il ne doit servir qu’à faire le liant entre ces différents moments musclés. Pas de souci, Nikita donne l’occasion de ces quelques instants typiques de Besson : la fille avec le giga flingue, l’intervention massive de la police, et Jean Reno (qui joue à lui seul un concentré de l’epicness façon Besson, il débarque dans le dernier quart et éclaircit le scénario en dégommant tous les personnages superflus, pour préparer le dénouement).
Mais dans Nikita, étrange, le scénario est un peu plus abouti que d’habitude. Et ça, c’est la bonne surprise, cela met ce film un peu à part dans la filmographie de Luc Besson. Nikita vole un peu plus haut que la moyenne, et ça, on aime !
Malgré cela, le film est un peu trop long à se lancer dans la première partie. Et la vision que Luc Besson porte sur la justice, les méthodes de la police et des services secrets ... non, juste non.