Hirokazu Koreeda possède un grand talent pour les comédies dramatiques ou les drames purs mettant en scène des enfants souffrant de circonstances dramatiques. Sa subtilité principale étant de nous faire ressentir une vaste palette d'émotions en employant une expression d'une grande sobriété.

L'auteur a tenu, dans "Nobody Knows" à nous épargner toute grandiloquence ou excès de pathos en se permettant des libertés dans la description des faits, par rapport au fait divers sur lequel le film est basé, car cette histoire cruelle fut, hélas, bien plus sombre, en réalité.

Les divers compte-rendus se contredisent quelque peu : certains disent que les enfants furent abandonnés durant six mois, d'autres neuf mois, qu'ils étaient cinq et non quatre... et je dois m'en tenir à ces deux points car relater le reste, en détail, m'obligerait à spoiler le film.

Aussi, je laisse à ceux qui n'ont pas d'autres éléments que le synopsis, découvrir cette superbe réalisation qui nous immerge, un temps, dans le "pays" de l'enfance et de ses petits bonheurs simples, malgré qu'elle soit, ici, tristement livrée à elle même dans une société où ce genre de drame humain est, hélas, légion par manque de législation claire sur le logement et la famille.
michmonde
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 130 films dramatiques qui m'ont touché...

Créée

le 6 oct. 2014

Critique lue 364 fois

7 j'aime

7 commentaires

michmonde

Écrit par

Critique lue 364 fois

7
7

D'autres avis sur Nobody Knows

Nobody Knows
Sergent_Pepper
8

Au regard des enfants

Filmer l’enfance a toujours été un défi particulièrement délicat ; entre la niaiserie condescendante et un regard d’adulte dénué d’authenticité, le point d’équilibre se fait forcément en réglant la...

le 17 nov. 2016

78 j'aime

7

Nobody Knows
drélium
7

Nobody Home

Premier Kore-Eda. Je ne voulais pas m'étaler vu que tout le monde a déjà parfaitement tout dit mais il donne très envie d'être bavard, sans pour autant crier au génie, parce qu'il marque là où on ne...

le 27 févr. 2013

59 j'aime

8

Nobody Knows
klauskinski
8

Critique de Nobody Knows par klauskinski

Nobody knows travaille sur la durée, la répétition, on pourrait presque dire la scansion, plongeant le spectateur dans un rythme particulier, qui peut sembler à certains agaçant par la lenteur...

le 22 déc. 2010

58 j'aime

3

Du même critique

11 septembre, le nouveau Pearl Harbor
michmonde
10

« Mensonge orné vaut mieux que vérité mal dite. »

Toutes ces questions techniques développées dans ce document fleuve mettant à l'épreuve une à une toutes les thèses de la version officielle, qui, cela dit en passant, déjouent jusqu'aux principes...

le 6 oct. 2014

20 j'aime

10

No Man's Land
michmonde
9

C'est celui qui a le fusil qui a raison...

Un film que j'aime rappeler régulièrement à mon bon souvenir pour la trace indélébile qu'il a laissée en moi et que, bien que n'aimant guère employer des termes dithyrambiques, je qualifierais de...

le 10 oct. 2014

17 j'aime

1

Bad Guy
michmonde
8

Troublant mais intense...

Comment ne pas être partagé sur un tel film alternant d'une façon aussi personnelle des aspects poétiques exacerbés et une violence crue ? Comment ne pas être effaré par cette romance improbable et...

le 11 sept. 2014

13 j'aime

4