Hirokazu Koreeda possède un grand talent pour les comédies dramatiques ou les drames purs mettant en scène des enfants souffrant de circonstances dramatiques. Sa subtilité principale étant de nous faire ressentir une vaste palette d'émotions en employant une expression d'une grande sobriété.
L'auteur a tenu, dans "Nobody Knows" à nous épargner toute grandiloquence ou excès de pathos en se permettant des libertés dans la description des faits, par rapport au fait divers sur lequel le film est basé, car cette histoire cruelle fut, hélas, bien plus sombre, en réalité.
Les divers compte-rendus se contredisent quelque peu : certains disent que les enfants furent abandonnés durant six mois, d'autres neuf mois, qu'ils étaient cinq et non quatre... et je dois m'en tenir à ces deux points car relater le reste, en détail, m'obligerait à spoiler le film.
Aussi, je laisse à ceux qui n'ont pas d'autres éléments que le synopsis, découvrir cette superbe réalisation qui nous immerge, un temps, dans le "pays" de l'enfance et de ses petits bonheurs simples, malgré qu'elle soit, ici, tristement livrée à elle même dans une société où ce genre de drame humain est, hélas, légion par manque de législation claire sur le logement et la famille.