Le premier long avec les fameux frères et on a dès celui-ci ce qui fera le meilleur de leur cinéma et le largement moins meilleur...
Groucho y martyrise déjà cette pauvre Margaret Dumont. Il se sort de situations délicates avec des punchlines teintées d'une mauvaise foi confondante (et hilarante !). Tout ceci est le meilleur des Marx Brothers.
Ils sont dirigés par des yes-men sans la moindre once de personnalité. Ce sera pareil par la suite, sauf évidemment quand un Leo McCarey sera derrière la caméra.
Zeppo est aussi à l'aise qu'une bonne sœur sur une plage nudiste. Ce sera pareil par la suite jusqu'à Duck Soup.
Les numéros musicaux servent à que dalle, si ce n'est qu'à couper malheureusement l'intrigue et le rythme (notre patron est un con.... qui ne nous paye pas, on chante ; j'ai perdu ma chemise, je chante... WTF ?). Ce sera pareil par la suite, sauf pour Duck Soup, où miraculeusement les parties chantées seront non seulement particulièrement dynamiques et bien mises en scène, mais en plus, loin de couper l'intrigue, serviront même à faire avancer cette dernière (dommage que la leçon n'ait pas été retenue pour la suite !), et Room Service, n'en contenant tout simplement pas. J'ajoute aussi, bien sûr, l'hilarante imitation de Maurice Chevalier dans Monkey Business, surtout quand c'est Harpo qui s'en charge (une de leurs meilleures scènes de tout leur cinéma selon mon humble avis !).
La fratrie vient en aide à un jeune couple d'amoureux aussi fadasse que désespérément inintéressant. Ce sera pareil par la suite (sauf quand une délicieuse Maureen O'Sullivan montrera son joli minois !).
Le scénario est pour le moins très mince. Ce sera souvent pareil par la suite.
En résumé, avec ce Cocoanuts, on est dans la moyenne de la filmo des Marx Brothers. Celle-ci est plutôt basse. On n'est donc pas du tout dans les sommets dont ils étaient sporadiquement capables.