Shiri (1999) - 쉬리 / 124 min.
Réalisateur : Kang Je-Gyu - 강제규
Premier assistant : Baek Woon-Hak -백운학
Acteurs Principaux : Han Suk-Kyu - 한석규 ; Choi Min-Sik - 최민식 ; Song Kang-Ho - 송강호 ; Kim Yun-Jin - 김윤진.
Mots-Clefs : Corée - Action.
Le pitch :
Ryu, un agent des services secrets de la Corée du Sud, enquête sur une conspiration terroriste organisée par des activistes de la Corée du Nord. Celle-ci souhaiterait déclencher une guerre en faisant exploser une bombe au stade de Séoul pendant que les Présidents des deux pays assisteront à un match opposant le Nord au Sud.
Premières impressions :
Souvent classé comme l'un des premier thrillers coréen post-démocratie, Shiri fait partie des "classiques" que tout amateur de cinéma du matin calme est censé avoir vu. J'avais donc tout misé sur l'argument de la réputation et du casting pour convaincre ma femme de regarder un film d'espionnage... Et mal m'en a pris.
Hélas, Shiri ressemble en tout point à un film américain des années 90. Si son côté GoldenEye amène une petite nostalgie, on s'ennuie ferme devant des scènes d'actions illisibles qui en plus de vider l'équivalent des mines chilienne en munitions, durent des plombes sans amener la moindre tension. On est dans le cliché parfait de cette époque où les pistolets avaient des chargeurs de deux-milles huit cent trente-huit balles. A l'époque, Shiri avait attiré de nombreux spectateurs dans les salles (5 820 000) car il présentait quelque chose de novateur : des Nord-Coréens avec un passé et des convictions (et pas seulement comme des méchants no-name). Force est de constater que cela a bien changé et qu'aujourd'hui ce ressort ne fonctionne plus.
En dehors des scènes d'actions, le film dose assez bien son rythme, même s'il manque un peu de tension tant les scènes sont du déjà vu. La musique elle-même ressemble trait pour trait à celle d'un James Bond façon Pierce Brosnan et les dialogues ne volent pas plus haut. Seul Choi Min-Sik (Old Boy, Ivre de femmes et de peinture) peut sauver le film, et encore quand le texte lui permet de le faire.
Il faut savoir que les rares parties intéressantes du film (dont la superbe tirade de fin de Choi Min-Sik) sont du fait du premier assistant et coscénariste Baek Woon-Hak. On apprend dans les bonus DVD que celui-ci n'était pas intéressé par les scènes d'actions et qu'il a convaincu Kang Je-Gyu d'installer un peu plus de dialogues. Baek Woon-Hak a récemment réalisé "Chronicles of Evil" (2015).
Souffrant de son âge, Shiri n'est hélas pas un film que je conseille en dehors d'une soirée à thème. Il peut-être intéressant pour comprendre l'évolution du cinéma coréen, mais guère plus.