J'avais aimé « Beginners » du même Mike Mills. Je suis toujours content de voir au moins une fois par an un film en noir et blanc au cinéma et j'apprécie beaucoup Joaquin Phoenix : il m'était donc difficile de passer à côté de « Nos âmes d'enfants » en salles. Et pourtant... Difficile de vraiment dire du mal d'une œuvre bien filmée, sensible, faisant la part belle à ses personnages et dont certains moments peuvent clairement toucher, notamment dans la relation unissant le héros et sa sœur. Mais bon... Que retiendrais-je de ce film lent, ciblant manifestement un public très restreint ? Oui, c'est bien de mettre l'humain au cœur du récit, mais une fois qu'on a écrit ça ?
Alors d'accord, j'étais très fatigué le jour où je l'ai vu et sans doute un second visionnage ne serait pas inutile. Reste que je serais déjà bien incapable de vous parler beaucoup plus longuement. Je peux vous écrire que le noir et blanc est très joli, bien choisi quand à l'atmosphère voulue par le réalisateur. C'est une œuvre qui a foi dans l'humanité, dans la jeunesse, dans le futur, ce qui est toujours sympathique au vu de la période anxiogène que nous vivons depuis beaucoup trop longtemps. Reste que ce n'est vraiment qu'une partie de l'Amérique que nous voyons ici, très « noir », très démocrate, comme si, au fond, l'Amérique trumpiste n'existait pas et n'avait jamais existé. Sincèrement, c'est à peu près tout ce que je suis capable de vous dire sur cette œuvre, respectable à bien des égards, mais qui m'aura laissé indifférent comme rarement ces derniers mois.