Je reste globalement déçu par cette chronique estivale douce-amère et nostalgique de Philippe Lellouche, qui rameute ses souvenirs d'enfance sans parvenir à donner une dimension universelle à sa propre histoire.
Hormis peut-être le public de sa génération, je crains que les spectateurs ne se sentent exclus de cette comédie familiale, qui ne manque pourtant ni de sincérité, ni d'un joli travail de reconstitution de ces seventies qui nous paraissent aujourd'hui si lointaines.
En ouverture de "Nos plus belles vacances", la voix-off de Gilles Lellouche, frère de Philippe, nous baigne immédiatement dans ces souvenirs imprégnés d'insouciance et de mélancolie.
D'autre part, le casting issu de la bande habituelle du réalisateur (Vanessa Demouy, Christian Vadim, David Brécourt) se révèle plutôt convaincant et se fond dans l'époque sans fausse note majeure, à l'image de Julie Gayet, Gérard Darmon ou Jackie Berroyer.
En fait, le problème principal, c'est que l'on rit très peu finalement, et le plus souvent aux dépens de ces campagnards bretons frustes et avinés, même si je vous rassure, le rapprochement socio-culturel final aura bien lieu, happy end oblige.
Comme par ailleurs ces tranches de vie sont autant de petites vignettes qui ne s'appuient sur aucun scénario digne de ce nom, l'ennui gagne rapidement du terrain.
Bref, un film de vacances qui ne manquait pas d'atouts, mais dont l'aspect bancal et l'humour bien trop rare et convenu viennent plomber le potentiel.