Robert Eggers est un mec bourré en talent, seulement 4 films à son actif mais déjà un univers fascinant construit sur les mythes folkloriques et quand on voit la façon dont il donne vie à ces histoires qui l'ont marqué quand il était môme, on sent une véritable passion dans ce qu'il fait.
En 2024, un projet qui lui tenait à coeur vient d'être dévoilé au monde entier, le remake d'un film sorite pour la première fois il y a maintenant 103 ans, une oeuvre importante de l'expresionnisme allemand avec une créature au visage et aux regard terrifiant : Nosferatu.
Dans ce remake, nous sommes en 1838 à Wisborg, en Allemagne avec Thomas Hutter, un homme travaillant pour un cabinet de notaires et tout juste marié.
Son cabinet va lui confié une mission : faire signer des contrats dans les Carpates à un certain comte Orlok, en effet, ce dernier souhaite obtenir une grande maison en mauvais état, ce que Thomas ne sait pas, c'est que le comte n'à rien d'un être humain, une fois dans l'immense chateau du comte, il sera victime de ce dernier qui s'avère être un vampire et va vouloir prendre pour compagne Ellen, la femme de Thomas, ne laissant personne l'en empêché.
J'ai beaucoup aimé le film de 1922, visuellement très jolie malgré les années et étant fan du travail de Robert Eggers et sentant la passion à la manière dont il présentait son projet de remake et le résultat final s'en ressent.
On reconnait assez vite le style du réalisateur dans sa photographie un peu sombre et inquiétante qui rend l'ambiance de chacun de ses films si immersifs et Nosferatu n'échappe pas à la rêgle, d'autant que ce film est très différent du tout premier film sur le vampire chauve ( le film de 1922 à eu 3 remakes ).
L'histoire est pas seulement centré sur la cruauté du comte Orlok mais est davantage centré sur l'envie de posséder quelqu'un pour toute sa vie et cet histoire d'amour lugubre est ammené progressivement avec de nombreux dialogues remplie de phrases d'une romance que l'antagoniste espère possible, cette histoire n'est pas sans rappeller un certain Dracula de Coppola sur le fond mais la forme est totallement différente, jonglant très bien avec l'aspect horrifique du film et un peu de romance.
La mise en scène est encore une fois chez Robert Eggers, nickel, visuellement son plus beau film, Nosferatu se défend très bien avec ses décors et sa reconstitution du 19ième siècle vraiment impeccable, son rythme, bien que parfois assez lent, est très bien préparé avec de très bons moments de violence et de frayeur que l'on devine mais qui marche très bien.
Les acteurs sont excellents, Bill Skarsgard est absolument glaçant dans cette nouvelle version du comte Orlok, genre de vampire décomposé moustachu taillé comme une armoire à glace, il s'avère tout aussi terrfiant que l'élégant vampire du film original.
Nicholas Hoult incarne Thomas tout aussi bien, on le sent très concerné et habité par la peur du vampire qui souhaite semé la terreur si il n'obtient pas ce qu'il désire.
Lilly-Rose Depp est celle qui possède le moins de dialogues du film mais reste néanmoins convainte en Ellen, prisonnière de l'emprise de séduction de la créature.
Et le reste du casting est très bon.
Nosferatu version Robert Eggers est un des rares remakes modernes à autant avoir de respect envers l'oeuvre d'origine tout en réactualisant son scénario avec brio sans pour autant modifié son monstre histoire, il est cruel mais fait preuve de séduction envers sa " victime de coeur ", bref, une histoire bien raconté pour un film réussi.