L’histoire ? Tout le monde la connaît. En fait, Nosferatu est une adaptation du Dracula de Bram Stoker. La production du film ayant perdu le procès qui l’opposait aux ayant droits du roman, les personnages ont été renommés. Il s’en est fallu de peu d’ailleurs pour que les négatifs soient détruits. Ici disais-je donc, point de décors chelous. Les prises de vue seront faites dans le nord de l’Allemagne, dans les montagnes tchèques et à Berlin bien sûr. Il y a débat sur l’appartenance du film au courant expressionniste mais une chose est certaine on retrouve dans Nosferatu les jeux de lumières fulgurants de Caligari et la forte portée symbolique inhérente au personnage du vampire. Les trois personnages principaux se débattent avec leurs désirs, leurs craintes, leurs pulsions et leurs vertus. C’est un vrai imbroglio freudien et la métaphore sexuelle étant elle assez évidente. On tombera sous le charme d’une interprétation de Nosferatu plus cryptique, animal, fantomatique que jamais. La prestation de Max Schreck est saisissante. En clair, Nosferatu est le premier film de vampires de l’histoire du cinéma et assurément un des meilleurs.