Même si ce n'est pas l'avis de la majorité, j'avoue avoir un petit faible pour ce second volet. Dans la droite lignée de son prédécesseur, « Nous irons tous au paradis » a peut-être un désir de liberté encore plus palpable, que ce soit à travers son scénario ingénieux et parfois étonnant qu'une galerie de personnages s'épanouissant encore plus. Loin d'être une simple redite et tout en affichant certaines limites formelles, il est vraiment difficile de ne pas ressentir un réel plaisir à voir chaque protagoniste dans un contexte différent, aux prises avec de nouveaux enjeux...
Rien de fou, c'est vrai, mais un plaisir simple, efficace, avec quelques moments de rire, quasi-éloge de l'adultère aussi surprenant que salutaire : l'occasion pour Yves Robert d'aborder sa vision de la vie avec bonheur et sincérité. Peut-être certains seconds rôles ne sont-ils pas assez exploités et l'effet de surprise n'est pas totalement au rendez-vous (quoique, comme j'ai pu l'écrire précédemment!), mais quel plaisir de retrouver ce quatuor presque enchanté (Jean Rochefort, quel seigneur), ce vent de fraîcheur, cette liberté revendiquée manquant tant aux comédies françaises actuelles... Salut les artistes.