Quand je pense que ce film de Sean Ellis n’a pas trouvé de distributeur en France tout ça parce que « HHhH » sortait en même temps sur le même sujet… Franchement, ça me fait vraiment mal. Alors certes, je n’ai pas vu le film de Cédric Gimenez, mais pour avoir déjà vu son cinéma – et surtout pour avoir vu la bande-annonce du film – je me doute que le traitement de cette question par l’ami Gimenez ne devait pas être bien bandant ; du moins il ne pouvait pas l’être autant que celui de cet « Anthropoid ». Alors après, je ne vais pas non plus vous vendre du rêve : je reconnais que la première moitié de ce film est assez classique et mollassonne, si bien que j’ai eu du mal à saisir le véritable intérêt de ce film là… Et puis survient l’attentat, et là, ça y est tout prend enfin du sens. De la paix romaine permise par l’occupant allemand, on passe soudainement à la phase « rouleau compresseur » sans pitié. Et oui, là, le film prend tout son sens. Car c’est à ce moment là que le film sait donner une image assez saisissante de ce qu’est l’occupation allemande. En gros, tout va bien, tant que tu ne te mets pas en travers des plans du Reich. Et si malheureusement tu as le malheur de vouloir t’opposer alors que tu n’es pas une cible désignée, alors tu vas te faire broyer, et le Reich n’arrêta son opération de broyage qu’une fois qu’elle aura atteint son objectif et pas avant ; qu’importe les dégâts collatéraux. En cela, la montée en tension est vraiment efficace et – pour être honnête – le film vaut surtout pour son final juste incroyable. Autant tout le reste peut être oubliable, autant cette conclusion dans l’église est d’une tension assez saisissante et – franchement – assez rare dans le cinéma qui traite de cette période. Rien que pour ce final là, « Anthropoid » doit être vu. A bon entendeur j’espère…