Une immersion dans la physique quantique handicapée par une narration trop dense & labyrinthique.

En pleine Seconde Guerre Mondial, les États-Unis sont convaincus que l’Allemagne nazi développe une arme nucléaire. Pour mieux les contrer, ils lancent le "Projet Manhattan" destiné à mettre au point la toute première bombe atomique de l’Histoire.


Basé sur la biographie de Kai Bird & Martin J. Sherwin ("American Prometheus: The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer"), le film de Christopher Nolan (Inception - 2010) est le second long-métrage à être consacré au "Projet Manhattan", après Les Maîtres de l'ombre (1989) de Roland Joffé avec Paul Newman & Dwight Schultz.


Avec Oppenheimer (2023), le cinéaste réalise une épopée monumentale de 3h (!), tournée en IMAX 70mm & 65mm (oscillant entre le noir & blanc et la couleur), à travers laquelle il revient sur la conception de la bombe H, tout en alternant à travers différentes temporalités (le spectaculaire essai "Trinity" à Los Alamo, l’explosion d’Hiroshima ou encore les différentes auditions d'Oppenheimer & Strauss).


Une immersion dans la physique quantique qui risque fort d’en rebuter ou d’en perdre plus d’un. Le scénario est extrêmement dense et pas simple dès la première lecture (la profusion de personnages n’aide en rien la pleine compréhension du récit). La narration labyrinthique n’aide clairement pas à apprécier (voir à digérer) ces 3 longues heures (la première partie s’avère fastidieuse). Mais malgré cela, il faut bien reconnaître que Christopher Nolan parvient une fois de plus à magnifier sa mise en scène, les plans sont remarquables et son casting magnifie le reste (Cillian Murphy, Emily Blunt, Matt Damon et Robert Downey Jr. qui vole la vedette à l’ensemble de la distribution).


Christopher Nolan aime se compliquer la vie et complexifier ses récits, il n’y a qu’à voir ses précédentes réalisations. C’est bien torché, l’enrobage est séduisant, ça avait tout pour plaire et malgré ça, on en ressort complètement épuisé face à ce trop-plein d’informations et de protagonistes, le tout, étalé sur 180 min (alors qu’il y avait moyen de raccourcir l’ensemble sans dénaturer ses propos), dommage.


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le 27 juil. 2023

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