Orange mécanique par FPBdL
Alex est un jeune paumé qui sème le désordre partout où il traine ses droogies...
- Orange Mecanique - ne se présente plus. 40 ans après sa production, il reste l'une des références absolue du 7ème art, et les jeunes générations perpétueront leur admiration aux suivantes et encore à celles qui suivront. Ce film fait partie de notre culture commune, une certaine identité universelle rappelant la nature malfaisante de l'âme humaine qui sommeille au plus profond de nous.
La violence qui y est dépeinte est inouïe parcequ'au travers d'Alex dont le visage reste souvent inexpressif, elle nous apparaît banalisée, insouciante et inconséquente. Plutôt que les bagarres à proprement parlé, la scène de la voiture, 4 dans une 2 places qui fend le paysage, introduit d'emblée cette idée qui persiste toute la première partie du film.
La contradiction du personnage principal est forte. Elle interpelle jusquà nous prendre par le col et nous secouer un bon coup. Alex n'est qu'un adolescent vivant chez ses parents, adulant Beethoven, qui devient la plus sombre des brutes lorsqu'il sort avec ses potes.
La violence cynique et dérangeante est magnifiée par l'image et la musique qui s'opposent sans arrêt pour nous remuer davantage. Les propos sont extrèmes et les situations invraisemblablement insultantes.
La scène en huis-clos avec le conseiller correctif, qui plus tard lui crachera au visage tant Alex est pourri, marque son caractère profondément désinvolte, ne respectant rien ni personne et se foutant de tout. Une scène manigancée par Kubrick pour susciter l'envie de voir ce sale gosse démoniaque se faire corriger pour toutes ses saloperies.
La deuxième partie est tout aussi violente voire plus ahurrisante encore. Prison, discipline, privation et torture psychologique avec le traitement ludovico, aussi horrible que le mal qu'il est censé soigner.
Après nous avoir aspergé d'immoralité, le récit nous enfonce dans l'horreur en montrant une rédemption plus noire encore. Manipulé, montré comme phénomène de foire, les "guérisseurs" sont aussi ignobles que le sujet.
- Orange Mecanique - dresse un tableau pessimiste de l'humanité en allant chercher ses défauts et ses faiblesses les plus lugubres. Un film dur et poétique à la fois, que certains qualifieront peut être à juste titre de chef d'oeuvre.