Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Alex est un jeune paumé qui sème le désordre partout où il traine ses droogies...
- Orange Mecanique - ne se présente plus. 40 ans après sa production, il reste l'une des références absolue du 7ème art, et les jeunes générations perpétueront leur admiration aux suivantes et encore à celles qui suivront. Ce film fait partie de notre culture commune, une certaine identité universelle rappelant la nature malfaisante de l'âme humaine qui sommeille au plus profond de nous.
La violence qui y est dépeinte est inouïe parcequ'au travers d'Alex dont le visage reste souvent inexpressif, elle nous apparaît banalisée, insouciante et inconséquente. Plutôt que les bagarres à proprement parlé, la scène de la voiture, 4 dans une 2 places qui fend le paysage, introduit d'emblée cette idée qui persiste toute la première partie du film.
La contradiction du personnage principal est forte. Elle interpelle jusquà nous prendre par le col et nous secouer un bon coup. Alex n'est qu'un adolescent vivant chez ses parents, adulant Beethoven, qui devient la plus sombre des brutes lorsqu'il sort avec ses potes.
La violence cynique et dérangeante est magnifiée par l'image et la musique qui s'opposent sans arrêt pour nous remuer davantage. Les propos sont extrèmes et les situations invraisemblablement insultantes.
La scène en huis-clos avec le conseiller correctif, qui plus tard lui crachera au visage tant Alex est pourri, marque son caractère profondément désinvolte, ne respectant rien ni personne et se foutant de tout. Une scène manigancée par Kubrick pour susciter l'envie de voir ce sale gosse démoniaque se faire corriger pour toutes ses saloperies.

La deuxième partie est tout aussi violente voire plus ahurrisante encore. Prison, discipline, privation et torture psychologique avec le traitement ludovico, aussi horrible que le mal qu'il est censé soigner.
Après nous avoir aspergé d'immoralité, le récit nous enfonce dans l'horreur en montrant une rédemption plus noire encore. Manipulé, montré comme phénomène de foire, les "guérisseurs" sont aussi ignobles que le sujet.

- Orange Mecanique - dresse un tableau pessimiste de l'humanité en allant chercher ses défauts et ses faiblesses les plus lugubres. Un film dur et poétique à la fois, que certains qualifieront peut être à juste titre de chef d'oeuvre.
FPBdL

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

29

D'autres avis sur Orange mécanique

Orange mécanique
Grard-Rocher
9

Critique de Orange mécanique par Gérard Rocher La Fête de l'Art

[L'histoire se déroule en Angleterre dans un futur proche. Alex Delarge est un jeune homme peu fréquentable et fou de Beethoven. Le malheur est que la violence, le sexe l'obsèdent autant que sa...

145 j'aime

25

Orange mécanique
Sergent_Pepper
7

Glandeurs et décadence.

2001 s’ouvrait sur un écran noir : c’est pour le rouge qu’opte Orange mécanique. Dans la filmographie si hétérogène de Kubrick, Orange mécanique n’est pas un film aimable. Son ton, son propos et son...

le 7 juil. 2014

122 j'aime

14

Orange mécanique
Wakapou
9

Critique de Orange mécanique par Wakapou

Il y aurait deux façons, ainsi, d'apprivoiser la terrible fresque que nous dépeint ici le génie d'un Kubrick. Si "Orange Mécanique" se réduit bien au contrepied d'une Angleterre des années 70,...

le 11 nov. 2010

100 j'aime

6

Du même critique

Alien - Le 8ème Passager
FPBdL
9

Maman nous a fait faire une grosse connerie !

- Alien : le 8ème passager -, premier volet de la plus terrible saga de Science-fiction de tous les temps, le seul Ripley Scott Film d'ailleurs avant que se succèdent James Cameron, David Fincher, et...

le 19 mars 2014

70 j'aime

5

Valse avec Bachir
FPBdL
10

J'aime pas les claques, mais pour le coup j'en reprendrais bien un peu...

- Valse avec Bachir - m'est tombé dessus sans crier gare et m'a bien secoué. Il m'a littéralement baffé et rebaffé, et les traces sur ma joue resteront je pense un bon moment. J'appuie sur Play, sans...

le 12 janv. 2014

58 j'aime

5

Le Tombeau des lucioles
FPBdL
8

Gamine, retourne dans ta poubelle !

Comme Clint Eastwood le fera plus tard avec - Lettres d'Iwo Jima - et peut être s'en est-il inspiré, - Le Tombeau des Lucioles - montre la seconde guerre côté japonnais. On a affaire à un...

le 16 janv. 2014

50 j'aime

5