Dans un futur proche, Alex dirige une bande de voyous adeptes des virées "ultra-violentes" où les agressions diverses sont légions. Mais un retournement de situation va faire du jeune homme le sujet d'une étrange thérapie expérimentale...


"A Clockwork Orange" fit grand bruit à l'époque, marquant son public avec nudité et violence à foison. Si depuis 1972, on a vu bien pire à l'écran, le film n'en reste pas moins déstabilisant encore aujourd'hui. Stanley Kubrick parvient en effet à instaurer un climat malsain et dérangeant avec moult effets. On relève le jeu très théâtral des acteurs, dont Malcolm McDowell (et son mélange d'argot futuriste et d'anglais classique) excellent en jeune dérangé qui va passer à la moulinette de systèmes politiques. L'utilisation étonnante de musique de Beethoven, aussi bien dans l'intrigue que dans des scènes inquiétantes ou violentes. Les angles et mouvements de caméra soigneusement choisis, tantôt proches de la peinture classique, tantôt très baroques. El le design des décors et costumes, qui mélange style des 70's et vision futuriste volontairement peu réaliste. Alors que ce dernier point aurait pu faire vieillir l'ensemble, il lui donne au contraire une touche très personnalisée et unique ! Sans oublier le scénario, d'une intelligence et d'un cynisme redoutable. Commençant par une satyre sociale, l'intrigue enchaîne en effet sur une critique politique acerbe où tout le monde tentera de profiter de notre anti-héros.


Bref, Kubrick signe encore un grand film immanquable, que tout le n'appréciera pas vu sa dureté et sa forme, mais qui demeure à voir.

Créée

le 10 juil. 2020

Critique lue 67 fois

Redzing

Écrit par

Critique lue 67 fois

D'autres avis sur Orange mécanique

Orange mécanique
Grard-Rocher
9

Critique de Orange mécanique par Gérard Rocher La Fête de l'Art

[L'histoire se déroule en Angleterre dans un futur proche. Alex Delarge est un jeune homme peu fréquentable et fou de Beethoven. Le malheur est que la violence, le sexe l'obsèdent autant que sa...

142 j'aime

25

Orange mécanique
Sergent_Pepper
7

Glandeurs et décadence.

2001 s’ouvrait sur un écran noir : c’est pour le rouge qu’opte Orange mécanique. Dans la filmographie si hétérogène de Kubrick, Orange mécanique n’est pas un film aimable. Son ton, son propos et son...

le 7 juil. 2014

120 j'aime

14

Orange mécanique
Wakapou
9

Critique de Orange mécanique par Wakapou

Il y aurait deux façons, ainsi, d'apprivoiser la terrible fresque que nous dépeint ici le génie d'un Kubrick. Si "Orange Mécanique" se réduit bien au contrepied d'une Angleterre des années 70,...

le 11 nov. 2010

100 j'aime

6

Du même critique

Athena
Redzing
7

Les Trois Heures du Condé

« Athena » semble avoir divisé son public. Entre ceux qui y ont vu enfin un film français flamboyant à la mise en scène ambitieuse, et ceux qui ont pointé du doigt un film vide de sens, destiné à de...

le 29 sept. 2022

33 j'aime

4

Sisu - De l'or et du sang
Redzing
7

Finnish him !

A travers cette histoire d'orpailleur vagabond harcelé par les Nazis, Jalmari Helander livre un hommage assumé au premier Rambo, dont il reprend la structure narrative. Ici, notre homme est un ancien...

le 29 mai 2023

23 j'aime

3

Le Dernier Mercenaire
Redzing
2

Et pourtant il l'avait prédit...

En 2001, alors qu'il fait la promo de "Replicant", Jean-Claude Van Damme est invité sur un plateau télé français. Il expose, dans un franglais plus ou moins cryptique, les principes de ce qui...

le 30 juil. 2021

18 j'aime

15