Il y a des fois où vous avez longtemps entendu parler d'un film, ou on vous a rabâché pendant des heures et des heures qu'il fallait le voir, parce qu'il était culte, en plus d'être bon. Pour Orange Mécanique, on m'a menti. On m'a trahi éhontément, on m'a conseillé le film, on m'a dit qu'il était bien. C'est faux. Orange Mécanique n'est ni à conseiller, ni "bien", Orange Mécanique, c'est l'absolu, c'est la claque cinématographique, c'est la maîtrise, le prestige, l'arrogance et surtout la force. Orange Mécanique est "ultra-violent", mais bien plus en termes moraux que concrètement. Le personnage principal est mon favori de toute l'histoire du Cinéma, devant Tyler Durden, oui. Orange Mécanique est un film pour moi fondamental, une référence suprême, aujourd'hui plus encore qu'hier et moins que demain. Ponctué de séquences magnifiques, qui ressemblent plusieurs fois à de grandes peintures, j'ai littéralement joui lorsque le héros tend la main à son camarade avec un large sourire pour finalement lui trancher la main à l'aide de son couteau/canne. Rien n'est légitime, tout est gratuit, la violence et le sexe sont traités avec une maîtrise rare et un humour cinglant, tout est fort, beau, sublime. Et tout cela répond à toute les attentes que je n'ai jamais eu d'un film. Je suis encore cloué, bouleversé, et pour finir : "Ce sont sans doute les paroles de l'aumônier qui résument au mieux le sens du film : « Quand un Homme cesse de choisir, il cesse d'être un Homme ». Kubrick entendait démontrer que la société ne prône pas le bien, mais force l'individu à se conformer extérieurement au bien..."
J'aurais aimé mettre 11/10.