Un week-end entre amis tourne au cauchemar quand les masques tombent et que se révèlent les vrais visages.
Bien triste fin pour le grand Sam, son ultime pelloche est aussi son film qui accuse le plus le poids des ans. Commandé, sans coudées franches - voir la pauvre scène de poursuite que nous emballe l'alcoolique, pleine de ses tics, ralentis etc, mais totalement dépourvue d'enjeu, jetée là comme en pâture, prouvant que le papy sait encore y faire mais que le coeur n'y est plus...- sa critique de la télévision et de ses travers, peut sembler bien légère, elle lui permet de parler - encore - d'une histoire d'hommes - guerre froide d'une chiantitude ...- et d'amitié - il faut toujours se méfier de ses amis - et on peut voir que le cinéaste ne faisait plus que tousser son cinéma, épuisé, usé, fatigué par les luttes - avec les producteurs - qui ont émaillées les tournages de ses précédents films - bides -, représentant le cinéma de papa - lui qui avait émergé à une époque en étant le vaccin d'un certain cinéma à l'ancienne - ici, il sent les Coppola, Spielberg, De Palma et consorts le pousser sans ménagement dans les oubliettes du 7ème art - et son dernier plan, un fauteuil vide, nous le montre un peu, laissant la place au(x) jeune(s), et à ce cinéma du début des années 80, où ses anti-héros n'auront plus de place.
Rutger Hauer (Les Faucons de la nuit, Blade Runner, Ladyhawke... ), John Hurt ( Elephant Man, La folle histoire de l'espace, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal...) , Dennis Hopper ( La fureur de vivre, Apocalypse Now , Waterworld...) et Meg Foster ( Invasion Los angeles, La forêt d'Emeraude, The Lords Of Salem...) s'étripent sous l'oeil du Maître.
En attendant, le plancher de Sam Peckinpah sera toujours le plafond d'un Jack Lee Thompson.
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