J'avais apprécié le premier volet, sans qu'une suite me paraisse se justifier. Mais bon, quand il y a de l'argent en jeu, on ne va pas faire de chichis ! Et je dois avouer qu'en définitive, « Paddington 2 », j'ai trouvé ça plutôt chouette. J'écris bien « plutôt » parce que j'ai quand même quelques réserves.
Sans être trop sévère avec le scénario, doté de jolies idées et tenant globalement la route, son côté parfois improbable et certaines situations un peu lourdes sont de légers problèmes, ce côté très « rose bonbon » où (presque) tout le monde se révèle d'une bonté désarmante peut aussi avoir ses limites.
Il y a aussi ce
« sauvetage final » totalement improbable et sans aucune cohérence, vraiment présent uniquement pour sauver notre ourson de la noyade.
Et puis forcément, on est désormais en terrain connu, donc niveau personnages, univers, décors, rien de vraiment surprenant.
Mais bon, force est de constater que le charme opère toujours en partie. Visuellement, d'abord : notre héros est toujours aussi craquant, la photo soignée et on sent que Paul King cherche à offrir une nouvelle aventure digne de ce nom, que ce soit les nouveaux venus (notamment Brendan Gleeson, très à son aise) et un côté « aventures » sans doute plus prononcé que précédemment.
Surtout, côté méchant, Nicole Kidman a cédé sa place à Hugh Grant, et la relève est à la hauteur. Cabotin en diable, pour ne pas dire en roue libre (maîtrisée) dans un rôle excessif et haut en couleurs, le beau Hugh s'en donne à cœur joie, comme s'il démarrait depuis seulement quelques années la carrière qu'il avait toujours voulu avoir, loin des éternels rôles de jeune premier romantique (dans lequel il excellait, par ailleurs!).
Bref, sans doute un cran en-dessous, « Paddington 2 » n'en reste pas moins un joli divertissement, traversé par quelques inspirations visuelles du plus bel acabit (cette plongée dans la carte du héros : magnifique) et une fin qui, je dois l'avouer, n'était pas loin de me mettre la larme à l' œil (on est peu de choses, ma bonne dame!) : il serait dommage de s'en priver.