Le film le plus "premier degré" de David Fincher, qui s'essaie à un exercice de style : réaliser un thriller paranoïaque en huis-clos, illustrant l'obsession sécuritaire des citoyens américains.
La grosse plus-value de "Panic Room", c'est justement la réalisation de Fincher, fluide et aérienne, un peu tape-à-l'oeil, mais c'est aussi pour ça qu'on aime le style de l'américain, qui s'essaie notamment au plan-séquence à travers une serrure.
Par ailleurs, son cinquième long-métrage reste assez sobre et classique, offrant bien quelques rebondissements au sein d'un scénario balisé de David Koepp, mais sans énorme surprise "à la Fincher".
De même, la distribution fait le job, sans s'illustrer particulièrement. On ressortira tout de même le premier rôle d'une très jeune et androgyne Kristen Stewart, la fureur mal contenue de Jared Leto et la bonhommie ambigüe de Forest Whitaker. Quant à Jodie Foster, la comédienne m'a semblé assez transparente, transmettant difficilement à l'écran l'évolution supposée de son personnage.
Bref, "Panic Room" s'apparente à un divertissement honorable, mais à un Fincher tout à fait mineur.