Difficile de noter ce Klapisch, notamment parce qu'il lui manque la fraîcheur, l'humour, la profondeur que j'avais particulièrement apprécié dans la trilogie de l'Auberge Espagnole... "Paris" a su néanmoins m'émouvoir. Je n'ai pu me résoudre à mettre une note en-dessous de la moyenne. Il plafonnera à 5/10.
Pourquoi ne pas mettre plus ?
Le principal reproche que j'ai à faire à Klapisch c'est d'avoir préféré traiter de beaucoup de sujets, alors en surface. Nous montrer des arrières plans de la tour Eiffel plutôt que de faire transpirer la capitale par exemple ! A contrario de l'Auberge Espagnole qui nous a fait la visite de la ville de Barcelone, "Paris" n'a, à aucun moment, senti le métro, n'est, à aucun moment, devenu le personnage principal à l'honneur comme m'a fait espéré le titre.
Et ces personnages, qui ne sont pas tous foncièrement utiles, qui ne se rencontrent jamais... Un choix scénaristique que je déplore, j'aurais aimé voir leurs histoires s'entremêler, plutôt qu'ils ne soient aux autres que de parfaits inconnus.
L'immigration aussi, qui tombe de nulle part, plutôt traitées de manière automatique ("Parlons de Paris, parlons d'immigration") que comme matière à dénoncer.
Après tout c'est peut-être moi qui ai mal compris... C'est peut-être ça le vrai Paris, des gens chiants qui se passent à côté les uns des autres sans jamais se rencontrer, côtoyant l'immigration difficile dont tout le monde se fout...
Malgré cela de la bonne humeur et beaucoup de sourires esquissés qui font de "Paris" un film que j'aurais plaisir à revoir avec des amis.