Une première demi-heure en solo avec Chris Pratt (migrant interstellaire qui se réveille par erreur au milieu du voyage, avec la perspective de passer sa vie entière seul dans le vaisseau), un peu longuette mais pas inintéressante, avec le dilemme moral autour de la présence à bord d'Aurora.
Une deuxième demi-heure en mode romance, où Pratt et Jennifer Lawrence font connaissance et batifolent au milieu de la voie lactée, avec pour seule compagnie un barman androïde (Michael Sheen) : sans doute la partie la plus réussie de "Passengers", grâce notamment à quelques bonnes idées de mise en scène et aux décors assez classieux.
La demi-heure suivante voit l'apparition du capitaine incarné par Laurence Fishburne, l'occasion de constater quelques incohérences scénaristiques et de placer la séquence émotion obligatoire dans ce genre de divertissement grand public, où la SF ne fait figure que de décor superficiel.
Et enfin un dernier quart consacré à l'action/survival, avec quelques effets spéciaux plus ou moins spectaculaires, mais surtout une résolution de l'intrigue prévisible et sans saveur, où le héros américain peut afficher son sens du sacrifice, sans remettre en cause le happy end de rigueur, je vous rassure.
Bref, de l'entertainment familial et calibré, pas totalement déplaisant mais sans grand intérêt, d'où ma déception, car les retours corrects m'avaient naïvement laissé espérer un peu mieux de la part du réalisateur norvégien Morten Tyldum, auteur du biopic "Imitation Game" et surtout du sympathique thriller "Headhunters".