Ce film est un de mes coups de cœur du festival. Paulina (Dolores Fonzi), la petite trentaine, sur le point de finir ses études de droit, plaque tout et contre l’avis de tous pour aller enseigner dans un village défavorisé perdu dans la campagne argentine. Elle est dans un premier temps confrontée à des élèves qui semblent peu concernés par les opportunités que peut offrir leur école. Non pas qu’il y en ait beaucoup, mais on perçoit un réel cynisme, on comprend qu’ils se sentent déconnectés, délaissés par le gouvernement. Pour preuve, un immeuble en construction laissé à l’abandon et où les jeunes se réunissent. L’école semble ainsi représenter un mensonge, celui de débouchés et d’un avenir meilleur, et représente donc une perte de temps. Cela fait contraste avec la jeune femme, puisque venant d’un milieu aisé, il lui semble tout à fait dans l’ordre des choses d’étudier afin d’aspirer à une vie meilleure.
Dans le village, il existe un groupe d’amis dont la plupart des membres va à l’école. Un d’entre-eux, Ciro (Cristian Salguero), est plus âgé et travaille à l’usine de découpe de bois du village. Une des premières fois où nous le voyons, il se fait quitter par sa petite copine. Elle le décrit comme un garçon qui ne lui convient pas car il est trop sage, trop romantique et suggère qu’elle aspire à une vie plus aventureuse. Un peu plus tard dans le film, ses amis l’appellent à venir voir quelque chose d’intéressant. C’est nulle autre que cette désormais ex-petite amie en train de s’adonner à l’acte sexuel sur le siège avant de la voiture tunée d’un garçon visiblement plus riche. Fou de rage, il interdit à ses amis de regarder. Le nuit tombée, le groupe d’amis voient une jeune femme au loin en train de rentrer chez elle à moto. Ils pensent que c’est l’ancienne petite amie, courent, l’attrapent, la violent. Les plus jeunes fuient, le plus vieux va jusqu’au bout. Ils ne se rendront compte que plus tard que ce n’était pas l’ancienne petite amie...
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