En réalité, on sort de ce film très mal à l’aise.
De clichés en clichés, les arguments pseudo féministes sont si grossiers qu'on comprend vite la véritable intention de ce film masculiniste.
On est ennuyé pour l’actrice qui a accepté ce rôle sans en imaginer le double sens cynique comme son titre « Pauvres créatures », « Poor Things » au pluriel (Pauvres choses, soit : On va les plaindre…) et dont le synopsis serait :
« Des hommes créent une poupée belle et désirable avec un cerveau d’enfant (déjà là il y de quoi se poser des questions) et, contre toute attente, cette poupée idéale s’émancipe et leur échappe. »
Cette enfant, dans un corps de femme donc, s’émancipe, n'a aucun tabou et sa seule préoccupation est le sexe, ou plus précisément de correspondre en tout point aux fantasmes de certains hommes, ben voyons.
Car, selon le réalisateur, toutes les femmes non éduquées ne rêveraient que de copuler. Elles sont insatiables et débridées, et la seule source de leur inhibition serait la culture symbolisée par des livres !
On subodore dès le début du film, que cette histoire n’est qu’un prétexte pour diaboliser les femmes et surtout les prostituées. Le portrait de ces dernières dépasse l’entendement !
Il n’existe pas un seul proxénète homme, non, les prostituées sont toutes des femmes vénales qui s'assument.
Ah oui, j’oubliais, les scènes de sexe (80% du film) dont certaines violentes et obscènes sont censées être humoristiques.
Derrière des clichés féministes à deux balles, les propos machistes et violents sont bien plus percutants, par exemple on a droit à une explication sur le bien fondé de la mutilation génitale féminine, comme ça en passant…
La pirouette de fin, un homme qui broute de l’herbe et censé nous rappeler que le film est résolument féministe, est pathétique…