Yórgos Lánthimos, on aime ou pas. Mais il est absurde de critiquer (en mal) ce film en poussant des cris d'orfraie. Lánthimos fait du Lánthimos, en un peu plus exagéré que d’habitude mais les fans de Canine se retrouveront. Les puristes vont me dire que Pauvres créatures est à la base d’un livre de Alasdair Gray et qu'il est donc absurde (oui, encore une fois) d'écrire tout ce qui précède. OK. Mais ma critique ne tiendrait plus si je prenais le parti de dire que le cinéaste grec ne fait qu’adapter.
Aux père la morale de la critique, allez-vous faire foutre. Vous vous attendiez à quoi ? Alors, oui, les outrances sont là. Des scènes de sexe à n’en plus pouvoir… Mais finalement, Lánthimos ne fait rien d’autre que du cinéma dans sa définition la plus littérale. Du noir et blanc, des effets spéciaux, des décors en carton-pâte, des intertitres… Lánthimos utilise consciemment tout ce qui peut composer un film depuis la création des frères Lumières.
Un film à voir, qui ne fait que retranscrire le roman certes, mais qui explore tout l’imaginaire de son auteur.