Ah! Une comédie française traitant de l'homosexualité! Tout cela va être dans la finesse, l'intelligence et l'intelligence... C'est du moins ce que l'on aimerait penser, et même si tout cela parait bien improbable. Mais tout de même pas au point d'imaginer un tel naufrage, faisant presque passer "La Cage aux folles" pour du Lubitsch, c'est dire! Car que de grossièretés, d'hystérie, de bêtise satisfaite transpirant de long en large durant cette soi-disant comédie "acerbe". Hélas, Gabriel Aghion n'est resté qu'au stade du machisme primaire, les dialogues se faisant d'une rare indigence et les différents rapports entre les personnages des plus affligeants. Et que dire de certaines scènes, dépassant indiscutablement le stade du soutenable. Même les acteurs semblent perdus dans cette océan de nullité, chacun jouant son rôle caricatural sans âme et sans inspiration (à l'exception peut-être de Timsit, pourtant pas gâté ici). Mais écrire plus longtemps sur ce film serait lui donner trop d'importance, car vous l'aurez bien compris, "Pédale douce" (rien que le titre vous donne les sommets de subtilité auquels on pouvait s'attendre...) est un navet comme on a rarement l'occasion de voir, et qu'il vous faudra donc éviter comme la peste. Vous voila prévenus!