Felix Leiter est bien malchanceux, être agent de la CIA, meilleur ami et collègue de Bond n'est décidément pas de tout repos. Arriver in extremis à son propre mariage, après une course poursuite dans les airs, quelle scène d'introduction ! En outre, les parachutes auraient pu servir de robe de mariée. Et pour les noces, direction le port et ces jolis requins mangeurs d'hommes, tiens le Shark Hunter II (sous-marin de l'espion qui m'aimait) est de retour. Une jambe en moins et la nouvelle épouse assassinée pour cette 'lune de fiel', voila de quoi remonter notre témoin de Bond, suffisamment pour amorcer une vengeance personnelle et perdre le Permis de Tuer...
Faisant honneur à sa réputation de polygame, Bond échange la blonde soporifique du dernier opus contre Carey Lowell et Talisa Soto, à nouveau de vraies James Bond Girls, des deux cotés pour varier les plaisirs, elles font vraiment bien la moue toutes les deux. Pas de gadgets couteux ici, même si Q reste fidèle au poste, Bond devra se débrouiller avec les moyens du bord, tirant à profit ses nombreuses heures de plongée, sa science de la descente en rappel et son permis poids lourds. Décidément orienté vers l'exotisme, Sanchez, un méchant tout droit sorti d'un téléfilm des années 80, échange le chat de Blofeld contre un caméléon, s'il n'est pas mémorable dans ce rôle, on retiendra davantage sa couverture, le grand prêcheur 'tonton l'arnaque' (Wayne Newton) et son harem caché. Le ton du film est limite Gore, un des sous-fifres (Anthony Zerbe, éternel second rôle de méchant) terminant implosé dans un sas de décompression, scène rappelant Outland, "blanchissez moi tout ça !". Les narcotrafiquants sont vraiment la spécialité de Dalton, de l'opium dans Tuer n'est pas jouer, à de l'héroïne pure dont l'usine de raffinerie mettra à mal un jeune Benicio Del Toro...