Finie la lutte est/ouest. Le monde change : on se retrouve avec des trafiquants de drogue sud américains, avec à leur tête un vrai psychopathe. Le scénario est pas mal, mais loin des canons bondiens: Bond se retrouve avec en tête l’idée d’une vendetta personnelle suite à l’agression ayant laissé la femme de son ami Leiter morte et ce dernier dans un état lamentable après avoir été jeté aux requins (scène tirée du roman VIVRE ET LAISSER MOURIR). Cette scène de torture est une des plus dures de la saga.
On a un des épisodes les plus violents de la série. Le nombre de morts violentes est impressionnant, ce qui lui valu une interdiction aux moins de 13 ans.
À côté de ça, le film est bourré de références : le sous-marin de poche (L’ESPION QUI M’AIMAIT), l’allusion à son mariage (AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTÉ), les requins tueurs (OPÉRATION TONNERRE, LES DIAMANTS SONT ÉTERNELS, L’ESPION QUI M’AIMAIT), la main qui caresse le chat (clin d’œil au chef du Spectre) qui s’avère être celle de M. Plus de 20 ans avant SKYFALL, on a le pistolet à empreintes palmaires, et on a Bond qui commande autre chose que du Champagne (ici de la Budweiser).
On a un James Bond qui est un personnage violent, dur, mais paradoxalement plus humain, laissant apparaître des failles dans l’armure.
Carey Llowell fait une James Bond Girl très honnête (en nuisette, ou en tailleur), même si j’ai une petite préférence pour la brunette petite amie du méchant jouée par Talisa Luppe.
Reste la séquence du labo (moyenne), et son montage parfois étrange (on voit 2 fois la même image d’une salle du labo qui explose).
Les deux Timothy Dalton sont très violents et le public ne va pas suivre (avec du recul, ils sont malgré tout plutôt bons), ce qui va sonner le presque mort de la saga.