Permis de tuer est sans doute le meilleur film de la franchise James Bond que j’ai vu jusque-là, c’est en tout cas celui qui m’a le plus intéressé. Il faut dire que Timothy Dalton est l’interprète de l’agent secret 007 que je préfère. Il a de la classe, de la prestance, son jeu n’est pas exagéré comme celui de Sean Connery ni conventionnel comme celui de Moore. Je trouve que Dalton est dans la nuance, et ça fait du bien.
Par ailleurs, le film est plus explosif que jamais, avec de nombreuses scènes d’action à couper le souffle (la course poursuite des camions-citernes à la fin est une dinguerie). On ne s’ennuie pas autant qu’avec les films précédents. Cette histoire de vengeance est simple, mais efficace. Les protagonistes sont intéressants, et les rôles féminins sont forts et percutants. J’ai apprécié les performances de Robert Davi, Carey Lowell et Talisa Soto. Mais par-dessus tout, j’ai aimé le charisme lumineux de Benicio Del Toro.
Pour ce qui est des défauts, j’ai trouvé que le film était trop gore pour le genre, avec des scènes de morts ultra-violentes, des mecs découpés par des requins, hachés par des machines infernales, des têtes qui explosent… bref, une véritable boucherie. Les séquences de romances, les triangles amoureux et autres habitudes de la franchise, sont toujours aussi gonflants. Heureusement, le film fait preuve de plus de discernement en limitant les allusions sexistes. Les répliques grotesques sont toujours de la partie. C’est amusant, mais cela inscrit le film dans une sorte d’autoparodie qui en devient à la longue usante.
Malgré ses faiblesses le film se distingue comme l’un des meilleurs de la franchise (à mes yeux en tout cas). Si je l’ai davantage apprécié que les films précédents, je ne saurais lui attribuer une meilleure note que 7 étoiles. Franchement, c’est le maximum que je peux faire.