nombreux sont les pans de la psychanalyse à être dépeint dans ce film, d'abord en épilogue et en prologue, comme pour marquer le traumatisme d'une vie, l'enfant, fasciné par la figure de la mère, trouble et incertaine mais aussi la détestation de soi et de sa descendance par narcissisme et égoïsme névrosé. vient ensuite le mutisme d'elisabeth expliqué par son refus de participer à la comédie sociale, choc sans doute initié par son métier de comédienne, changeant de rôle comme l'Homme change de masque selon son environnement. les gros plans sur les statuts, les plans de tournage, tout appuie sur l'aspect contrefait de notre monde ou du moins ce que nous en percevons, bergman à l'aide de sa caméra vient singer métaphoriquement un esprit malade dans le but de le décortiquer, de le comprendre ou plutôt de le ressentir, se mettre à la place de l'autre, comme un acteur. Alma, est une bavarde et la thérapie d'elisabeth, face à ce silence, tourne vite à l'introspection pour alma, et les rôles finissent par être échangés, si bien qu'il est fort probable qu'elles ne soient qu'une seule et même personne, la scène avec le mari et le détachement d'elisabeth de l'image, ses nombreuses apparitions flottante et vaporeuse appuient cette interprétation. l'unicité des deux femmes n'a au final que peu d'importance face à l'impalpabilité des souvenirs, l'incapacité à contrôlé son "moi" en devenir et l'impossibilité de vivre selon ses principes qui ne font que fluctuer, savoir qui l'on est, une question bien étrange et tout aussi délicate qui ne trouvera pas de réponse ici, tiraillé entre détestation de soi et le narcissisme la violence née et déchire, la femme qui quitte la maison du bord de mer n'est ni alma ni elisabeth.