"J'ai réussi à tuer Peter Pan" Capitaine Crochet
La version du Peter Pan de Disney sponsorisé par Prince Valium et Princesse Woke, conasse des coeurs a effectivement réussi à tuer Peter Pan.
Le message du conte devient de la propagande au point le plus haut: passons sur le détail de la Fée Clochette noire, sur le Peter Pan so british, sur les garçons perdus qui ne sont pas que des garçons (oui, c'était essentiel de le souligner en rouge fluo), sur le Pays imaginaire en île de Lost low cost,, l'absence des sirènes, l'aspect purement caméo des Indiens et du crocodile, pour étudier LE point le plus grave de ce film qui, en effet, a tué Peter Pan.
Peter Pan est l'antagoniste du film.
C'est lui qui impose sa vilaine loi bornée à l'ensemble du Pays imaginaire, c'est lui qui a créé le Capitaine Crochet qui avait refusé cette loi et en a fait un adulte, c'est lui qui séquestre plus ou moins Wendy sur l'île: moralité, Peter est un foutu dictateur enfant-Roi. On en arriverait presque à apprécier le Capitaine Crochet et à partager sa joie - de courte durée - lorsqu'il prononce la réplique-titre de cette critique.
C'est là l'apothéose d'une malédiction de bien des derniers lives et de ceux à venir: de Jasmine qui se fait le pendant de Jafar au féminin à la future Blanche-Neige qui ne cherche pas l'amour mais le pouvoir, les héros enfants en quête du bonheur sous ses formes les plus innocentes ou les plus éternelles et universelles ne cherchent plus que le charisme, le pouvoir, l'autocratisme. Les lives confirment là, outre le wokisme souvent dénoncé, qu'ils s'adressent ni aux enfants ni aux anciens enfants devenus adultes mais à une minorité d'adulescents qui ne veulent pas grandir.
Le génie du film pourrait donc résider dans l'auto-dénonciation involontaire d'une poignée d'adulescents qui ont accouché du wokisme ambiant et qui sont les seuls à pouvoir se reconnaître dans cette version cadavérique de Peter Pan ...
... si ceux-ci ne se reconnaissaient pas en Wendy et Lily ! Car, oui, outre le reste ...
Peter Pan ne sert à rien.
Une fois tué, il ne revient que pour justifier le titre.
Toute la seconde partie du film tourne autour des exploits de Wendy pour sauver les enfants et de Lili pour sauver Peter et le mener à son ultime combat. On pourrait aisément laisser Peter mort, tant les deux jeunes femmes lui volent la vedette !
Et, quelque part, cela est préparé dès les premières minutes du film, lorsque Wendy affronte son frère qui jouent les Capitaine Crochet.
Un bien mauvais Peter Pan donc qui ne vaudra le détour que pour le numéro de duettistes de Jude Law et Jim Gaffigan - qui sont très loin à gauche une fois la deuxième étoile passée, puis de continuer en direction du petit matin de celui, plus admirable et inoubliable de Dustin Hoffman et Bob Hoskins pour Spielberg !
Un Peter Pan dont on sort en se disant que l'on a pas vu un Peter Pan et que l'on va l'oublier bien vite ! La Petite sirène est largement supérieure (ce qui indique l'écueil de ce métrage !)