Seaworld.
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le 6 août 2014
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Fasciné par les films de requins depuis très longtemps, j’ai décidé il y a peu de me lancer dans un cycle ayant pour thème les animaux tueurs au cinéma. Ayant établi une liste de films que je souhaitais découvrir ou revoir, Peur bleue à la particularité qu’il n’en faisait pas partie au départ. En effet, j’avais à l’encontre de ce film beaucoup de d’aprioris. Il faut dire que le bousin n’est pas aidé par son affiche très moche qui sent bon le nanar ou par les nombreux avis négatifs à son encontre qui peuvent décourager tout comme les notes très basses sur les sites spécialisés. Et sans oublier la fameuse scène avec Samuel L. Jackson qui tourne en boucle dans les tops des morts les plus wtf du Septième art... Bref, Peur bleue, ou Deep Blue Sea en VO, ne suscitait pas un grand intérêt chez moi.
Et pourtant ! Souhaitant à la base visionner sur Netflix un autre film mettant en scène un animal menant la vie dure à l’homme (Au cœur de l’Océan (2015) de Ron Howard si vous voulez savoir), je tombe soudainement dans les quelques suggestions sur le fameux Peur bleue de Renny Harlin, sorti en 1999. Et là, l’envie me prend, comme ça, en me disant « Film que tu n’as jamais vu, des requins, interdit aux moins de 12 ans donc potentiellement sanglant, des requins,... GO ! ». Je lance le film et au final... c’était plutôt cool ! Il faut dire que je m’attendais à passer un moment pénible devant un gros navet, alors ne je pouvais qu’être agréablement surpris devant cette série B efficace. Alors bien évidemment, Peur bleue ne restera pas dans les annales des meilleurs films de tous les temps, mais il rempli parfaitement sa mission de divertir lors d’une soirée d’été.
Sorte de mixte entre Jurassic Park (1993), Abyss (1989), Les Dents de la Mer (1975) et Alien, le Huitième Passager (1979), on sent que Renny Harlin et ses scénaristes ont puisé dans ces nombreuses références pour accoucher de leur série B relativement efficace à la mise en scène et à l’ambiance très années 1990. Le film est bien rythmé pendant 1h45, les nombreuses péripéties des personnages attirent notre attention et l’ambiance survival dans une station sous-marine inondée et peuplée de requins fonctionne vachement bien. Dans le genre du film de requin total qui pousse assez loin son délire, si vous aimez ce genre de film, vous allez apprécier.
Après attention, Peur bleue est correct oui mais uniquement si vous vous débarrassez de votre cerveau. Le film de Renny Harlin reste dans l’ensemble assez moyen sur de nombreux aspects. À commencer par son scénario qui est un plagiat total de celui de Jurassic Park. La même tempête tropicale qui met hors service le laboratoire et la station, le même Samuel L. Jackson, le laboratoire et la station envahis par les animaux qu’ils renferment, de grosses bêbêtes génétiquement modifiés, une scène de suspense dans une cuisine, des personnages qui se font croquer,... bref Peur bleue c’est Jurassic Park avec des requins... Trop bien en fait ! Abusé mais trop bien ! Ajoutez à cela un soupçon d’Abyss pour le côté aquatique et la station sous-marine qui part en vrille, un zeste de Dents de la Mer (les morts des requins) et d’Alien, le Huitième Passager pour les monstres qui rôdent dans les couloirs et une scène où Saffron Burrows se met en très petite tenue à la Sigourney Weaver pour affronter un des requins qui veut en faire son goûter du 4 heures.
Scénario (très) fortement inspiré d’œuvres cultes, des dialogues peu subtils, des acteurs qui ne servent qu’à se faire démembrer et bouffer (c’est moi où Thomas Jane est le parfait sosie de Christophe Lambert période Highlander et Greystoke ?!), des scènes what the fuck totalement irréalistes (le climax est clairement abusé, notamment avec le sort final d’un des personnages assez expédié), Peur bleue à tout de la série B estampillée années 1990 bien bourrine. Ajoutons à cela que le film a pris un sacré coup de vieux au niveau de ses effets spéciaux numériques très moches (les mouvements des requins sont très statiques, parfois figés, parfois trop rapides, tandis que les images de synthèse des corps démembrés de nos héros piquent les yeux aujourd’hui...). Si le film n’avait pas aussi mal vieillit au niveau visuel, peut-être qu’il s’apprécierait davantage puisqu’il a au moins le mérite d’utiliser des requins animatroniques pour les plans serrés et certaines scènes d’action. Ce qui renforce à mon sens l’impact des bestioles et l’aspect palpable du film.
Peur bleue c’était donc finalement un sympathique divertissement dans le genre du film de requins tueurs. De l’action, des péripéties, des squales qui ont faim, du sang, des membres arrachés, des humains dévorés et coupés en deux,... tous les ingrédients sont là. Pas le plus grand film de l’histoire du cinéma ni le gros navet auquel je m’attendais, juste un film sympas pour se divertir... et voir des requins dévorer des humains.
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Créée
le 9 juil. 2021
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