Après le meurtre sordide d’une figure religieuse, un jeune homme perturbé est arrêté, et semble être le bouc émissaire idéal. Une grande figure du barreau, en quête de publicité, va le défendre pro bono. « Primal Fear » est un produit typiquement 90’s, cochant pas mal de cases du polar standard de l’époque. Meurtre sanglant ? Check. Scènes de prétoires ? Check. Victime en apparence noble et en réalité trouble ? Check. Twist relativement surprenant pour l’époque ? Check. Juge afro-américaine intègre et procureur véreux ? Check.
Il n’en reste pas moins un film de prétoires efficace, à la mise en scène sage (certains diront téléfilmesque !) et néanmoins tout à fait fonctionnelle. On y retrouve un sobre Richard Gere, qui incarne cet avocat flamboyant, fier, et arrogant. Face à lui, un jeune et très talentueux Edward Norton, démarrant alors à Hollywood, qui livre une prestation touchante et convaincante pour ce personnage ambigu. Outre le fait que cette partition annonce la future carrière à succès de l’acteur, son personnage est réellement au centre du récit, ébranlant les convictions douteuse de son avocat.
Bon divertissement !