Mais pourquoi cette fin ?
Edward Norton fait sa première apparition dans ce film. Et comme c'est un acteur talentueux, il fait ça bien : il obtient un golden globe et une nomination aux oscars. Bon, il faut aussi dire qu'il pouvait compter sur Richard Gere pour lui donner le change. Ça offre, par contraste, une position avantageuse pour avoir l'air éblouissant.
Le film narre une affaire judiciaire américaine. Un ponte du catholicisme est sauvagement assassiné en sa demeure, et tout un accuse un jeune qu'il a recueilli. Voyant l'arrestation à la TV, le bel et célèbre avocat Martin Vail, enfourche son immaculé destrier et part sauver ce jeune gueux des griffes de l'implacable procureur qui se trouve être son ex.
La trame judiciaire du film se suit avec plaisir. Elle ne fait pas preuve d'une grande originalité ou de virtuosité mais reste agréable, tel un bon épisode de série américaine. Laura Linney est honnête, Edward Norton presque brillant. Ils nous feraient quasiment oublier que Richard Gere joue comme une moule. Bref, jusqu'au dernier quart d'heure du film, tout se passe bien. On assiste à un bon petit thriller.
Mais il y a ce final. Ce fichu dénouement qui met tout ce qui avait été construit par terre. Le film aurait du se terminer à la sortie du tribunal. Mais, dans un ultime et pathétique rebondissement, le réalisateur ou les scénaristes décident de tout envoyer en l'air ; ce qui nous laisse un doute : faut-il en rire ou faire la moue ?