C’est la deuxième fois que je vois ce film, et l’émotion ressentie est toujours intacte. Pour ceux qui sont passés à côté de ce chef d’œuvre de Jonathan Demme, l’histoire, qui met en scène les talentueux Tom Hanks et Denzel Washington, raconte le procès d’un brillant avocat contre son ancien employeur qui l’a renvoyé pour les raisons officieuses qu'il a contracté le sida. Un récit en partie inspiré d’une histoire vraie.
Les thèmes abordés s’articulent autour de la discrimination, en accentuant la mort sociale et les préjugés, de manière subtile et terriblement intelligente. Ce qui me plait dans ce film, c’est l’impact de la critique sur la société homophobe des années 90. Au travers ce licenciement abusif, c’est le procès de tout un courant de pensée de discrimination ordinaire auquel nous assistons. En ce qui me concerne, je range Philadelphia parmi ces films qui font évoluer les mœurs, grandir l’homme, et incite à une plus grande tolérance.
Le ton et l’ambiance du film oscillent entre la détresse et l’espoir, ce qui fait de cet objet de divertissement une œuvre qui flirte avec le sublime.
Tom Hanks, je l’aime dans ce film. Franchement, j’ai rarement vu un acteur véhiculé autant d’émotion dans un regard. Denzel Washington est magnifique. Il bénéficie de l’un des rôles les mieux écrits de la décennie 90 à mes yeux. Comment cet homme ouvre les yeux sur son homophobie latente et ordinaire et qu’il s’élève dans la sagesse, c’est tout bonnement magnifique à voir. Je l’adore dans ce film.
Que dire d’autre ? J’ai préféré mon deuxième visionnage au premier, ce qui tend à justifier selon moi qu’il s’agit d’un immense chef d’œuvre.