Film engagé sorti en 1993, dans lequel un procès oppose Andrew Beckett (Tom Hanks) à ses ex-patrons qui l’ont renvoyé lorsqu’ils ont appris qu’il était homosexuel et zéropositif. Dans son combat judiciaire, il est aidé par Denzel Washington, un avocat fonceur, qui fait tout pour convaincre le jury que la loi a été bafouée, même si personnellement Denzel n’est pas vraiment sensible à la cause homosexuelle, et qu’il parait peu affecté par l’état de son client qui se dégrade à vue d’œil.
C’est plutôt bien pensé car ça permet au spectateur non gay-friendly de s’identifier à Denzel, et de se retrouver à lui aussi vouloir que le verdict soit en faveur de Tom Hanks.
On se souviendra de l’émouvante scène où Tom Hanks, les larmes aux yeux, traduit un chant d’Opéra de Maria Callas. Sur la fin par contre, l’acteur en fait trop, comme au moment de son évanouissement dans salle d’audience, où la caméra tourne pour renforcer cet effet de malaise. Ce rôle reste l’un de ces plus grand rôles, où il a prouvé qu’il savait être convaincant dans des registres plus sérieux que Big (1988) ou de Forrest Gump (1994).
On peut reprocher au verdict d’arriver un peu vite – peut être parce que maintenant nous sommes habitués aux films et séries judiciaires-. Le film traite rapidement les délibérations du jury, alors que ces débats sont tout de même primordiaux pour comprendre l’issue du procès.
Ce film reste celui d’une époque (le sida a été découvert en 1983) et il a beaucoup contribué à la reconnaissance des droits des homosexuels. Aujourd’hui, les mentalités ont évolué, mais tant que l’homophobie existera, Philadelphia restera un film utile.