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Une ex-pointure en immunologie, reconverti en éleveur de chevaux dans le Montana, est forcé de reprendre du service lorsqu’une organisation paramilitaire locale relâche un dangereux virus qui commence à éradiquer la population. Lorsqu’elle se rend compte qu’elle n’a pas le vaccin et qu’elle décide de prendre en otage l’hôpital local, une dangereuse course-poursuite commence...


Avec Justice sauvage, (le classique), Piège en haute mer (quel jolie toque !), Piège à haut risque est sans doute le produit le plus abouti de la filmographie seagalesque. Pour rappel, un film moyen avec Steven Seagal, c’est 1 h à 1 h 30 de bourrinage et de justice expéditive contre des Russes pas contents, des terroristes cinglés ou les Triades chinoises, avec force explosions et fusillades, le tout agrémenté de références à la culture asiatique et de perles de sagesse trouvées dans un fortune cookie. Alors bon, certes, le scénar de Piège à haut risque est franchement débile : un redneck néo-nazi qui s’inocule lui-même un virus, le vaccin préparé à partir d’une herbe secrète que seul un vieil homme-médecine amérindien connaît... On est en plein romantisme chuck norrissien. Mais il y a néanmoins une ébauche de scénario, une tentative de travailler des plans (cela se voit au générique de début), bref une volonté de faire un film et pas juste une démonstration d’arts martiaux en long métrage à la gloire du grand Seagal.


Seagal aussi, d’ailleurs, sort un peu de son sempiternel personnage de gros dur surentraîné totalement figé dont il ne joue que des variations dans tous ses films. Ok, il est aussi crédible en expert virologue que le serait The Rock en spécialiste de la littérature victorienne, mais on le retrouve dans un rôle plus tendre (en père de famille aimant), il convainc par autre chose que des bras tordus et des bourre-pifs. Son jeu est même (un poil) moins monolithique que d’habitude. L’action est donc au second plan, mais ça reste de la véritable action... Nous sommes ici aux débuts de Seagal, et celui qu’on surnomme affectueusement « saumon frétillant » l’était encore (frétillant). On ne peut pas en dire autant de ses dernières productions, des direct-to-videos navrants tournés en Europe de l’Est (question de budget...), où un montage épileptique tente de nous faire croire que les mauvaises doublures d’un Seagal vieillissant et ventru font vraiment de l’aïkido, et non pas des moulinets dans le vide.


Bref, Piège à haut risque est presque un film correct, s’éloignant du simple divertissement reposant sur les prouesses martiales d’un type qui est certes très doué dans son domaine, et dont les prestations étaient de qualité, mais qui n’a décemment rien d’un acteur, malgré son melon énorme. En dépit de ses facilités et ses ratages, ce film a le mérite de placer son acteur principal dans une vraie tentative cinématographique.

C4r4mel
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le 29 janv. 2024

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