La mer adriatique n'aura jamais été aussi belle ! Que dire de ce film à l'esthétique si plaisante si ce n'est qu'elle nous donne envie de flâner sur un transat avec un verre de vin et une petite radio comme le fait notre bon vieux Porco Rosso. Cette esthétique, c'est aussi celle des avions, si cher à Miyazaki dont la récurrence dans ses films ne fait pas passer le plaisir de les observer.
Un récit se dessine devant nos yeux, un mode de vie, une ambiance méditerranéenne si chaleureuse qu'elle ne peut qu'évoquer nostalgie à ceux qui l'ont connu. Les grands repas de famille, le brouhaha, ces personnes qui parlent si fort qu'elles s'en casseraient presque les cordes vocales, en somme, cette exubérance des peuples qui vivent sous le soleil m'a paru tellement logique que je ne me suis même pas attardé dessus.
Porco Rosso, c'est également le récit de ces amis qui ne sont plus là, mais qui en même temps laissent une empreinte indélébile sur l'humain, mais aussi sur le cochon. Ce même cochon est incapable d'avancer, son temps et sa destinée sont figés dans un espace spatio-temporel dénoué de sens, entre visite d'un vieil amour et flemmardise sur ce petit îlot dont les murs semblent se resserrer à mesure que les pirates l'envahissent.
Un seul élément sera capable de briser ces chaines qui entravent ce cochon qui n'a nulle part où aller. Cette libération se cristallise sous la forme de la jeune Fio, qui malgré son jeune âge, pourrait déjà donner quelques cours d'aérodynamisme à certains. C'est l'engouement et la pétulance de cette ingénieure qui va faire sortir ce cochon de sa grange afin qu'il reprenne réellement son envol, par ce que oui, un porc sans aile n'est rien de plus qu'un porc.
Finalement, ce film de Miyazaki marque une nouvelle addition à ces poèmes et déclarations d'amour à la haute voltige et à la beauté aérienne de ces avions traversent nos esprits.
Un bon 9,5/10 pour un film à l'atmosphère inoubliable.