P comme Prolétariat
A une époque où Jean-Luc Godard bénéficie d'une grande liberté politique et artistique ce bien-nommé Pravda fait figure d'oeuvre militante particulièrement aride et réflexive, sorte de reflet...
Par
le 18 août 2015
1 j'aime
2
Documentaire de Jean-Henri Roger, Jean-Pierre Gorin, Groupe Dziga Vertov et Jean-Luc Godard (1969)
Pravda appartient à cette époque où Godard, alors le cinéaste le plus célèbre en France, et l’un des plus connus dans le monde, choisit l’anonymat et le travail collectif au sein du groupe maoïste Dziga Vertov. « La notion d’auteur est complètement réactionnaire » déclare-t-il au journal Tribune socialiste (23 janvier 1969). Les films de cette période n’en restent pas moins des films de Godard, mais d’un Godard qui les réalise en en discutant avec d’autres personnes, essentiellement Jean-Henri Roger et Jean-Pierre Gorin. Pravda est un « documentaire » militant sur la situation en Tchécoslovaquie. Godard veut dénoncer le « révisionnisme » et la répression soviétique, mais aussi le « révisionnisme » des dissidents, considérés comme des sociaux-démocrates faisant le jeu de l’impérialisme américain. Malgré quelques trouvailles formelles et quelques aphorismes assez drôles, le film est répétitif et ennuyeux et sera d’ailleurs très vite désavoué par Godard. La récitation appliquée du catéchisme maoïste fait, au mieux, sourire aujourd’hui.
Créée
le 1 sept. 2019
Critique lue 257 fois
D'autres avis sur Pravda
A une époque où Jean-Luc Godard bénéficie d'une grande liberté politique et artistique ce bien-nommé Pravda fait figure d'oeuvre militante particulièrement aride et réflexive, sorte de reflet...
Par
le 18 août 2015
1 j'aime
2
Non noté. Documentaire étonnant sur la vie en Tchécoslovaquie, sur la dichotomie à avoir entre réformistes et révolutionnaires, « vrai rouge » et « faux rouge ».
Par
le 22 sept. 2024
Pravda appartient à cette époque où Godard, alors le cinéaste le plus célèbre en France, et l’un des plus connus dans le monde, choisit l’anonymat et le travail collectif au sein du groupe maoïste...
Par
le 1 sept. 2019
Du même critique
Ce film inaugure la « période Mao » de Godard et son entrée dans l'anonymat du cinéma militant, dont il ne sortira que des années plus tard. Filmés sur fond noir (la photo et les couleurs sont...
Par
le 17 janv. 2017
10 j'aime
La prison est le sixième film réalisé par Bergman, alors quasiment inconnu, mais on peut considérer qu’il s’agit du premier « vrai » Bergman, puisque les cinq films précédents étaient des films de...
Par
le 25 mars 2020
9 j'aime
2
Finalement, c’est l’éternelle histoire de Roméo et Juliette. Ici, vraiment tout les sépare : leur mentalité, leur famille et, d’une manière qui s’avère radicale, l’exploitation capitaliste. Luigi...
Par
le 20 févr. 2020
8 j'aime