Peut-être le surnoté-je un peu. Je dois d'ailleurs avouer que toute la première partie, aussi bien foutue soit-elle, reste un peu basique (notamment la fusillade dans le village), tous ces militaires balèzes au possible et pas franchement subtils (même si c'est clairement assumé et un minimum second degré) venant confirmer cette impression. Et puis... il y a la suite. Là où on se rend compte que John McTiernan avait réfléchi à tout depuis le début et que cette heure « série B » était pour nous « préparer » à la vraie et unique menace. À partir de là, tout s'accélère et devient vraiment intense. Le « survival » prend tout son sens, la « surpuissance » militaire est réduite comme peau de chagrin, l'impressionnant décor étant exploité à merveille par un réalisateur sûr de son fait et de sa maîtrise.
Le chasseur devenant chassé, grand classique implacablement mis à exécution ici, tout en veillant à ce que le combat soit un minimum équilibré. Sans oublier un final de haute volée, sorte de duel au sommet ultra-intense, avec en prime cette réplique devenue culte
(« You ugly mother fucker, si, dans le contexte ça claque, je vous jure!)
et une des créatures les plus malfaisantes, les plus marquantes de ces trente dernières années : le fameux « Predator », évidemment. Avec en prime la musique devenue culte d'Alan Silvestri, méchamment dans le ton. Du grand cinéma d'action, ultra-inventif (notamment technologiquement), primal et violent juste comme il faut : du lourd.