Il y a une présence dans cette maison.
Mais contrairement à ce que pourrait laisser penser la communication autour du film, oubliez les esprits malveillants ou autres poltergeists venus terroriser une famille. Ici, on est face à un film d’auteur, posé et plutôt théâtral, qui laisse plus de place au drame et à la poésie qu’à l’épouvante.
L’originalité du film, c’est que la caméra est la présence, le fantôme.
À hauteur d’homme, enchaînant les plans-séquences, cette approche est plutôt efficace et originale. Elle favorise l’immersion et renforce cette sensation de voyeurisme imposée par cette présence invisible.
On assiste à une succession de scènettes où l’indiscrétion est reine, nous plongeant dans l’intimité de cette famille qui emménage dans la maison.
Au-delà de cette analyse purement cinématographique, le film ne cherche absolument pas à être un Paranormal Activity-like ou un énième film démoniaque (j’étais déçu, du coup, car j’adore ça ????).
C’est un teenage ghost movie philosophique, qui pose plus de questions sur les addictions, les traumatismes, la différence ou encore la famille, qu’il ne cherche à mettre en avant son côté surnaturel et fantomatique.
Le récit ne raconte pas grand-chose, et je n’ai ressenti aucune émotion particulière.
Au final, je n’ai ni passé un mauvais moment, ni un bon. C’était une petite expérience de cinéma, un peu chiante, qui, une fois la surprise de la mise en scène passée, devient vite longue et peu captivante.
Par contre, je n’ai pas vraiment compris la fin. Si des personnes plus intelligentes que moi (et elles sont très nombreuses) veulent bien m’éclairer, je suis preneur.
PRÉSENCE est un Paranormal Activity version teenage et intello. Il parvient à captiver grâce à ses plans-séquences, où l’on espère toujours qu’il va se passer quelque chose… mais malheureusement, l’histoire m’a semblé bien pauvre, l’action quasi inexistante et les émotions totalement absentes.
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