Le style Carpenter est un style qui s'identifie dès les premières secondes, paf quelques notes de musique de son cru et on sait qu'on est bien chez lui. Un groupe de personnages coincés dans un lieu bien précis, entouré et pénétré (d'habitude c'est l'un des deux mais là ce sont les deux !!!) par des forces obscures devant lesquels ils sont très vite dépassés, pas de stéréotypes type slasher (si on fait exception bien sûr d'Halloween !!!), pas de véritable protagoniste, n'importe qui peut mourir n'importe quand et de façon brève et soudaine... Oui, oui, pas de doute, on est chez John Carpenter.
L'ensemble dégage son lot d'angoisse, on a le droit à quelques scènes légèrement gores qui font leur effet, et la dernière demi-heure ne manque pas de tension. Reste que je préfère largement quand le réalisateur ne donne pas de véritable explication de la présence d'une force obscure, façon The Thing, qui est pour moi le sommet de sa carrière, au lieu de s'encombrer comme ici d'un fond à deux balles à base d'Apocalypse, de Satan, mélangé à de la science, etc... Ça sert vraiment à rien, et ça coupe l'efficacité du rythme, du moins dans la première heure, par des phases explicatives... de vide en fait... Non, c'est vraiment quand il ne donne pas d'explication que le cinéaste est le meilleur.
Pour l'anecdote qui en jette dans un dîner, on notera la présence du chanteur Alice Cooper dans le rôle d'un clochard suppôt de Satan.